Historique de la ville de Rouiba Rouiba est une commune de la périphérie Est d'Alger située entre Bordj el Kiffan, Dar El Beida , Réghaia, Ain Taya et Hraoua . Ville a vocation agricole , elle devient une ville industrielle après la seconde guerre mondiale avec la plus grande zone industrielle du pays .
La ville a toujours été désignée sous le nom de Rouïba et ce,
même avant la colonisation française. Selon certaines versions, ce
serait une déformation de « petit bois » (ghouiba, diminutif de ghaba,
en arabe).
Du fait de sa position géographique, la région a toujours favorisé la présence humaine et ce, dès la période préhistorique.
Présence romaine à Rouiba A l’instar d’autres régions du
pays, Rouiba a connu elle-aussi une présence romaine assez marquée. Les
fouilles archéologiques réalisées sur le territoire de la localité ont
permis la mise à jour de ruines, appartenant à l'ancienne colonie
romaine Rusgunia, notamment à Haouch Ben Dali Bey.
Occupation Ottomane. Après le départ des Romains, chassés par
les Vandales, ces derniers occupent plusieurs régions du pays, notamment
Saldae (Béjaïa) en 429 et Hippone en 437 qu’ils désignent tour à tour
capitales de leur royaume. Par ailleurs, ils pillent et rasent ce que
leurs prédécesseurs ont laissé derrière eux, dans leur départ précipité,
comme ce fut le cas pour Caesarea (Cherchell) dont ils détruisent les
murailles, Tipasa et même ailleurs.
Sous l'occupation Ottomane , Rouïba faisait partie de l'Outhan de Khachna dans la province d'Alger ou Il existait quelques fermes.
1830, début de l’invasion française
Dès leur débarquement à
Sidi Fredj, les troupes françaises font preuve d’une grande férocité.
Ils détruisent, dévastent, pillant et surtout massacrent, sans état
d’âme les populations d’Alger et des environs.
Après l’arrivée des Français, il existait à Rouiba : haouch Rouiba,
haouch Sbaât et haouch Ben Choubane. A l’instar des autres haouch, ils
seront tous confisqués dès le 8 septembre 1830.
Dès 1842, des
concessions de 100 à 150 ha sont offertes ou vendues à des Européens. Le
31 octobre 1853 le décret de création du centre de population nommé
Rouiba, est publié. Ce centre est composé de 22 feux sur un territoire
de 385 ha. Ces familles originaires pour la grande majorité de Mahon,
dans les Iles Baléares, se lancèrent dans la culture maraîchère.
Le 22 août 1861, Rouiba devient une commune de plein exercice,
Le WARouiba (Widad Amel Rouiba) à l’époque WOR (Widad Olympique de
Rouiba) est quant à lui, le premier club musulman de la ville.
Participant aux diverses compétitions organisée dans la région et même
au niveau national, il suspendra ses activités en 1956, à l’instar de
tous les autres clubs algériens, suite à l’appel du FLN. Une suspension
qui prendra fin au lendemain de l’indépendance pour reprendre de plus
belle et ce, jusqu’à ce jour, à travers plusieurs disciplines.
Au
lendemain du déclenchement de la guerre de libération nationale, la cité
continue à se développer. En 1957, les premières villas du lotissement
du quartier des Castors sont livrées.
Essor de l'activité industrielle
De même qu’une activité industrielle dans des
domaines comme la briqueterie, le matériel agricole, la fabrique de
peinture ou les appareils d’éclairage se développe.
La zone
industrielle de Rouiba-Reghaïa est également réalisée à cette époque
avec pour fleuron des usines comme Berliet, des usines de tubes d’acier,
des entreprises de travaux publics…etc.
En 1962, un hôpital de 100 lits
est achevé. Il est cependant vite réquisitionné par l'armée pour en
faire un centre de détention pour les prisonniers O.A.S.
Après
l’indépendance de l’Algérie, la ville de Rouiba s’agrandit avec
l’intégration dès le 2 décembre 1963 de la commune de Réghaïa, avant
d’en être à nouveau détachée en 1974. Intégrée à la wilaya de Boumerdès,
nouvellement créée, le 7 juin 1984, Rouiba, sera à nouveau rattachée à
la wilaya d’Alger, à partir du 4 juin 1997 .
Rouiba est reconnue comme une ville prospère ou ses habitants aiment y vivre .